Il fait beau en ce samedi de mai pendant lequel chacun fait ce qui lui plait désormais. Vent de nordet 4, mer peu agitée, visibilité excellente, c’est l’idéal pour une sortie en voilier.
Peu après 16h15, le portable du président sonne. En ligne, un plaisancier quelque peu paniqué. Une équipière est passée par dessus bord, le skipper est tombé dans le carré, il se plaint d’une douleur à la jambe et n’est plus en mesure de faire quoique ce soit. Le reste de l’équipage ne sait pas manœuvrer. Le requérant peut toutefois donner une position et utiliser la VHF.
La chance est avec les infortunés navigateurs, l’équipage de la SNS 259 et de la SNS 630 sont justement prêts à appareiller. Et ce n’est qu’un exercice !
Rassurer le requérant, lui demander une position de la chute de sa coéquipière, la transmettre à l’équipage du 630 qui part immédiatement, donner des consignes et évaluer les compétences disponibles et c’est parti.
L’équipière est réellement dans l’eau, (équipée en conséquence et sous la surveillance de l’équipage du voilier). Objectif : réaliser l’exercice avec un « plastron » qui ignore totalement la manœuvre. C’est plus réaliste et elle saura ce qui l’attend en cas de chute réelle, et cela permet d’améliorer la communication qui doit être rassurante et bienveillante.
Pendant ce temps, la 259 envoie un binôme sur Paraiso. il faut prendre la main sur le voilier et son équipage « en manque » de compétence, démarrer le moteur, affaler les voiles, ferler avec des rabans, cela en fait des « bouts » avec des couleurs différentes et des noms peu utilisés sur un navire à moteur. De plus, il y a toujours le skipper au fond du carré avec sa jambe en vrac, la 259 qui demande un bilan et pour finir ça loche un peu petit peu. C’est plus dynamique qu’un épisode de l’"inspecteur Derrick".
On va en profiter pour passer une remorque à l’avant et à l’arrière et abandonner le transfert du « blessé » sur la 259. Trop risqué pour la « victime » et les bateaux et de toutes les façons, cela ne s’imposerait pas.
Entrée de chenal impeccable malgré le trafic et le banc de sable qu’il convient d’éviter et amarrage au ponton-essence.
Et la simulation qui devient réalité, un régatier se plante dans le banc de sable proéminent avec son « proto », ce sera pour la 630 et un bénévole qui tombe à l’eau. Le gilet se gonfle instantanément et le sauveteur devenu naufragé regagne le bord sans difficulté. Il n’y a pas de risque « zéro ».
Non, ce n’était pas dans le scénario et oui, on en reparlera le soir au coin du buffet lors des longues soirées annuelles de la station.
Merci à l’équipage de Paraiso : Thierry, Patricia, Eric et Samuel.
Quand ce ne sera pas un exercice, vous appellerez le Cross au 196,ou mieux : sur le canal 16 avec la VHF.
S'entrainer sur un voilier.
29 mai 2020